Réflexe, on l’appelle Réflexe…
Mon amie Linda me racontait un jour sa jeunesse, dont cette anecdote qui m’amuse beaucoup et que je vais vous raconter ici…
Linda, jeune adolescente, faisait partie d’un groupe de jeunes qui se retrouvaient chaque été. Les membres du groupe fluctuaient, certains partaient, d’autres arrivaient.
Parmi les installations à la disposition de ces adolescents figurait une table de ping-pong. Linda n’y avait jamais joué quand on lui proposa une « tournante ».
A cette époque, ce mot ne signifiait que « jeu collectif autour d’une table de ping-pong où chacun tape une seule fois dans la balle et tourne autour de la table jusqu’à ce que tous les autres joueurs aient tapé une fois et alors on recommence, et tous ceux qui ratent la balle sont « éliminés » pour ce tour-là ».
Linda me raconta que, ce jour-là, le jeu commençait avec le premier joueur du côté opposé de la table qui faisait un service et elle qui devait la récupérer en tapant dedans avec sa raquette. Or, elle ne vit pas la balle. Selon Linda, elle n’avait pas été mise au courant qu’on commençait à jouer, mais elle me dit aussi que, du point de vue des autres, elle était juste « nulle » et n’avait aucun réflexe.
Avec le côté taquin habituel de l’adolescence, les autres la surnommèrent aussitôt « Réflexe » et bientôt tout le groupe l’appelait ainsi. Linda me dit que, si ce n’était pas « méchant », ce n’était tout de même pas un surnom avantageux.
Et c’est là que l’histoire m’intéresse : l’été se termina, et Linda quitta ses amis pour toute une année scolaire. Pendant ses mois-là, elle se mit à jouer au ping-pong. Elle s’entraîna, s’entraîna… et l’été suivant devint si forte que les nouveaux arrivés dans le groupe, qui ne connaissaient pas l’origine du surnom « Réflexe », étaient tous convaincus que ce surnom lui avait été donné parce qu’elle était… imbattable au ping-pong.
Pourquoi cette anecdote me plaît ?
Parce qu’elle prouve bien qu’il est possible de changer, et de changer tellement que les autres oublient celle ou celui que vous étiez auparavant pour ne voir que le nouveau « Vous » que vous êtes devenu(e).
C’est un merveilleux message d’espoir.
Et si vous pensez être l’être le plus malheureux de la Terre, je vous invite à réaliser que cette situation n’est pas irrémédiable.
Et croyez-moi : j’en sais quelque chose. (rires)
Amicalement,
Joy (devenue la plus heureuse de la Terre ?)