Pas sa femme, son amante !
Mon interlocutrice a 75 ans. Elle me donne des nouvelles de chez elle, du village où elle vit, et pour une fois ce n’est pas « l’enterrement d’Untel » ou « le décès d’Unetelle » qui la passionnent mais une information positive : son amie (du même âge) s’est remis en couple. Une veuve avec un veuf.
Aucun des deux n’a moins de 75 ans et je me réjouis pour eux. Quelle joie de célébrer à nouveau l’amour !…
C’est merveilleux, et je me réjouis également que mon interlocutrice, pourtant si prompte à voir du triste partout, se réjouit pour ce nouveau couple également.
Elle ne proteste même pas quand je lui dis que la prochaine sera peut-être elle, puisqu’elle est seule elle aussi.
Est-ce que ce confinement répété a permis aux gens de prendre conscience que la vie à deux est souvent plus rigolote?
Quoique…
On connaît tous des couples qui feraient mieux de se séparer… Des couples où l’on crie, où l’on se fait la gueule et où le bonheur semble absent…
Justement…
Voici que mon interlocutrice se rappelle les moments passées avec le veuf en question, celui du « nouveau couple ». Car dans un petit village tout le monde se connaît. Et elle l’a connu naguère, quand il était en couple avec celle qui fut sa femme et qui n’est plus.
« Oh ! Il était odieux avec elle ! »…
Ah.
Cela n’augure rien de bon pour son amie…
Je lui demande des éclaircissements. Elle m’explique avoir été témoin de méchantes remarques blessantes entre lui et sa feue épouse… Bon, elle ne vivait pas avec eux non plus mais justement, elle trouve étrange qu’il se soit permis de rabaisser ainsi celle qui était son épouse devant elle, qui ne les connaissait pas tant que cela. (Note : cela signifierait-il qu’on ait le droit de mépriser notre conjoint(e) devant des proches ?… Ou cela signifierait-il qu’on ait le droit de mépriser notre conjoint(e) tout court ?…)
Mon interlocutrice reprend ses réflexions et s’inquiète soudain pour son amie mais elle tranche aussitôt :
« Non, cela se passera mieux avec elle car elle n’est pas sa femme mais son amante ! »…
Les bras m’en tombent…
Le mot « amante », légèrement désuet, me fait sourire. Mais je suis estomaquée par le sous-entendu de cette phrase : comme s’il était entendu qu’une épouse puisse être moins bien lotie qu’une « amante » car… à la merci du mari.
Et de fait, surtout pour certaines générations où la femme ne travaillait pas et n’était donc pas indépendante financièrement, les femmes se retrouvaient à la merci de leurs époux. Réduites en esclavages. Un esclavage moderne allais-je dire, mais je ne suis pas sûre qu’il soit si moderne que cela. Malheureusement je pense que depuis des siècles voire les millénaires les femmes se sont retrouvées esclaves de leurs conjoints.
Pfff !… Quelle conclusion !…
Enfin, je me réjouis pour l’amie de mon interlocutrice : sa pension de réversion lui servira au moins à cela : à ne pas tomber dans la servitude d’un (autre) homme pour une raison financière… S’il la traite mal (ce que je n’espère pas), je croise les doigts pour qu’elle ait le courage de l’envoyer se faire voir ailleurs !…
Amicalement,
Joy
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