L’obsession pour un bien.
Cela fait longtemps que je n’ai plus poursuivi ici ma lecture commentée du livre « L’art de ne pas rendre sa vie amère » de Rafael Santandreu.
Voici un nouvel article. Pour lire (ou relire) les précédents, merci de consulter la catégorie du nom de l’auteur sur votre droite.
Si je continue la lecture là où je m’étais arrêtée, ce psychologue espagnol décrit le cas d’un de ces patients, obnubilé par sa moto qu’il n’osait pas utiliser de peur qu’on la lui vole. Sa moto était devenue, pour lui, un besoin vital, et il s’enflamma le jour où Rafael Santandreu lui proposa, pour régler de graves problèmes financiers, de la vendre. La revendre, c’était renoncé au rêve que, grâce à sa moto, il avait « réussi » sa vie.
Mais, Rafael Santandreu le souligne : posséder une moto de valeur (ou tout autre objet) n’est pas un « besoin », c’est un désir. Et il est important de différencier les deux.
D’ailleurs, comme l’indique l’auteur :
« La personne mûre sait que l’unique moyen de profiter des biens de la vie est d’être disposé à les perdre. Dans le cas contraire, la tension inhérente à la possibilité de les perdre est trop grande ».
Je rapproche d’ailleurs cette citation de celle-ci, qui nous vient d’Epictète :
« Ne dis jamais de quoi que ce soit : « je l’ai perdu ». Mais : « Je l’ai rendu ». Ton enfant est mort, il est rendu. Ta femme est morte, elle est rendue. Mon bien m’a été ravi. Eh bien ! Il est aussi rendu. « Mais le ravisseur est un scélérat ! » Que t’importe par qui celui qui te l’avait donné te l’ait réclamé ? Tant qu’il te le laisse, jouis-en comme d’un bien étranger, comme les passants d’une hôtellerie ».
Bon, évidemment, c’est encore plus dur car Epictète assimile les enfants et les conjoints à des biens, mais il faut replacer son discours dans le contexte de l’époque…
L’essentiel reste là : nombre de nos soit-disants « besoins » n’en sont pas le moins du monde. On nous les a mis dans la tête (proches, marketing, publicité…) mais ce ne sont pas des besoins. Que des désirs.
Or, voici ce que Rafael Santandreu dit de ces derniers:
« Le bonheur implique de profiter des désirs sans en devenir les esclaves, en sachant que ce ne sont que de simples façons de se divertir mais, en aucun cas, un besoin réel. »
Nous voici prévenus !
Amicalement,
Joy
Si vous voulez lire d’autres articles sur des thèmes similaires, voici :
Se sentir important… pour des raisons saines SVP
Nous n’avons pas tant de besoins que cela
Bienvenue !… Vous êtes sur le blog « joy369″, blog dédié au bonheur, qui contient plus de 500 articles sur ce thème.
Si cet article vous a plu, merci de prendre le temps de cliquer sur les liens Facebook, Tweeter ou Google ci-dessous ou bien laissez un commentaire amical. Vous pouvez aussi vous inscrire gratuitement au flux RSS pour ne pas rater les nouveaux articles ou encore taper « joy369″ dans un moteur de recherche pour faire une pause dans la journée…
Enfin, vous pouvez faire un don à l’auteur via le lien Paypal en haut à droite du site…